A propos des progrès de la médecine et de l'allongement de la durée de vie :

"La voie juste est souvent celle du milieu : vivons donc une longue vie grâce aux progrès de la médecine, et utilisons-la à bon escient grâce aux valeurs spirituelles !"

Le Moine et le Philosophe, Jean-François Revel, Mathieu Ricard, 1997

 
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A propos du syncrétisme ou du rapprochement entre les religions
:

"En 1994, le Dalaï-lama a été invité pendant une semaine à commenter les Evangiles en Angleterre. Au début, il s'est demandé : «Comment vais-je procéder, puisque je n'ai pas étudié les Evangiles ? Comment vais-je partir du principe d'un Dieu créateur, que nous n'envisageons pas dans le bouddhisme ? Cela me semble un peu difficile. Néanmoins, essayons! Pourquoi pas ?» Il a donc commenté des passages des Evangiles devant un public de religieux et de laïcs. Le plus extraordinaire, c'est qu'alors qu'il lisait et commentait les Evangiles, des prêtres, des moines et moniales chrétiens, émus aux larmes, eurent l'impression d'entendre pour la première fois certains passages qu'ils avaient lus toute leur vie! Pourquoi ? Parce que le Dalaï-lama parlait d'amour ou de compassion, chacun sentait bien que ces paroles étaient l'expression directe de son expérience, il vivait ce qu'il disait. Les Occidentaux sont sensibles à cet aspect vivant de la tradition."

Le Moine et le Philosophe, Jean-François Revel, Mathieu Ricard, 1997

 
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Shantarakshita, XVe s. argile, monastère du Pelkorchödé, Gyantsé, Tibet

A propos de la conversion forcée ou non forcée des fidèles :

"Le Bouddha a dit : «N'acceptez pas mon enseignement par respect pour moi ; examinez-le et redécouvrez-en la vérité.» Il a également dit : «Je vous ai montré le chemin, c'est à vous de le parcourir.» L'enseignement du Bouddha est comme un carnet de notes décrivant et expliquant le chemin vers la connaissance, qu'il a lui-même parcouru. Pour devenir à proprement parler «bouddhiste», on prend refuge dans le Bouddha, en le considérant non pas comme un dieu mais comme un guide, comme le symbole de l'Eveil. On prend également refuge dans son enseignement, le Dharma, qui n'est pas un dogme mais un chemin. On prend enfin refuge dans la communauté, l'ensemble des compagnons de voyage sur ce chemin. Mais le bouddhisme n'essaie pas de forcer les portes ni d'opérer des conversions. Pour lui, cela n'a aucun sens."

Le Moine et le Philosophe, Jean-François Revel, Mathieu Ricard, 1997

 
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A propos du suicide, du sens de la vie, de la destinée, de la réincarnation
:

Bardo signifie «transition», état intermédiaire. On en distingue plusieurs. Il y a tout d'abord le bardo de la vie, l'état intermédiaire entre la naissance et la mort. Puis le bardo du moment de la mort, au moment où la conscience se sépare du corps. On parle de deux phases de «dissolution», la dissolution extérieure des facultés physiques et sensorielles, et la dissolution intérieure des processus mentaux. La première est comparée à la résorption des cinq éléments qui constituent l'univers. (...) Lorsque l'élément «air» se dissout, (...) nous perdons conscience. (...) Le film de notre existence se déroule en notre esprit. (...) La respiration cesse. (...) C'est la mort, la séparation du corps et du courant de conscience.
Ce courant connaît alors toute une série d'états de plus en plus subtils, c'est la deuxième dissolution, la dissolution intérieure. (...) C'est à ce moment-là que l'on fait brièvement l'expérience de l'absolu. Un pratiquant aguerri peut alors demeurer dans cet état absolu et atteindre l'Eveil. Sinon la conscience s'engage dans l'état intermédiaire entre la mort et la prochaine renaissance. (...) Pour quelqu'un qui n'a aucune réalisation spirituelle, la résultante de toutes les pensées, paroles et actions de sa vie écoulée détermine l'aspect plus ou moins angoissant de ce bardo. Il s'y trouve comme une plume emportée par le vent du karma. Seul celui qui possède une certaine réalisation spirituelle peut en diriger le cours. Puis vient le bardo du «devenir». C'est là que commenceront à apparaître les modalités du prochain état d'existence.
Le processus de la renaissance est le même chez les êtres ordinaires et les êtres réalisés, mais les premiers se réincarnent par la force résultant de leurs actes passés, tandis que les seconds, libérés du karma négatif, se réincarnent sciemment dans des conditions adéquates pour continuer à aider les êtres. C'est pour cette raison qu'il est possible d'identifier la nouvelle existence d'un maître défunt.

Le Moine et le Philosophe, Jean-François Revel, Mathieu Ricard, 1997

 
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A propos des nécessités de la vie citadine et du besoin de liberté
:

"Il n'est pas si sûr que la liberté de choix dont tu parles soit si grande dans la société contemporaine. Cela n'a pas échappé au Dalaï-lama, qui a remarqué : «À bien observer la vie dans les villes, on a l'impression que toutes les facettes de la vie des individus doivent être définies avec beaucoup de précision, comme une vis qui doit s'emboîter exactement dans le trou. En un sens, vous n'avez aucun contrôle sur votre propre vie. Pour survivre, vous devez suivre ce modèle et le rythme qui vous est imparti.»"

Le Moine et le Philosophe, Jean-François Revel, Mathieu Ricard, 1997

 

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